vendredi 3 octobre 2014

Paraguayens, Pluvignois même combat

Chers camarades lecteurs,


C'est après 4 mois d'absence de la sphère journalistico-numérique que je reprends du service pour vous narrer ce qui s'est passé par ici. Plusieurs éléments se sont ligués contre moi durant cette période et m'ont empêché d'exercer ma profession de correspondant officiel du front plouculair au Paraguay, section Pluvigner. Premièrement il y a eu les examens et oui, les ploucs aussi peuvent être studieux. Deuxièmement il y a eu la coupe du monde de football qui a eu lieu du 12 juin au 13 juillet. Je suis aussi retourné dans le Chaco, cette région sauvage du Paraguay où je dois me rendre à mes risques et périls pour faire mon travail de mémoire, ça c'était la première quinzaine de juillet. Pour finir j'ai été faire mon gros touriste beauf en Bolivie et au Pérou avec ma couze, Julie la fille qui aime bien les paraguayens bodybuildés, Luc mon duo de chouille et deux reinas des sables toute droit venus de Sonora ( Etat aride des Estados Unidos Mexicanos), situé à la frontière avec l'Arizona). Ces 4 mois d'hiver ce sont donc déroulés tranquillax, on a quand même dû affronter à Asunción des pics de froid allant jusqu'à 16°C autant dire pas de quoi casser trois pattes à un canard.


Porte de frigo du Peace and Love Bar, Arequipa, Pérou. 


Petit à petit la révolution progresse et la culture bretonne fait tout les jours de nouveaux adeptes, ces résultats sont le fruit d'un travail acharné et d'une propagande visuelle de haut vol, comme on peu le voir sur cette porte de frigo. Pour les gastronomes, le Far breton aux pruneaux est quasiment devenu une religion à Asunción, par malchance certains produits tels que le chouchen et la farine de blé noir sont encore difficiles à trouver dans la capitale paraguayenne. Le front plouculair étudie donc une possible reconversion des champs de soja transgéniques du Paraguay en champs de blé noir et de houblon bios. Sur le terrain, la proximité avec les paraguayens de tout poil est le fil directeur de notre philosophie de vie plouculair. Par exemple début juillet lors d'une visite de routine au poste de pompiers volontaires de la ville de Concepcion, je suis resté quatre jours à manger des assados et boire des tererés avec les gars. De même au Paraguay la police prend en charge les auto-stoppeurs afin de leur trouver un véhicule pour rejoindre leur destination. C'est dans ces moments là que tu t'aperçois de la grande classe des paraguayens.      


Nouvelle recrue des pompiers volontaires de Concepcion. 
ça fait presque un an que je m'intéresse de près aux conditions de travail des indigènes dans l'industrie du tanin. Ce qui me permet de me promener un peu dans le Chaco et de rencontrer des gens bien sympas. C'est le cas de René Ramirez, le cacique de la communauté Maskoy de Puerto Casado, en juillet dernier on a animé une petite émission de radio sur "Quebracho Poty", la radio de l'Eglise. Pour comprendre le délire il faut faire un petit point sur l'histoire du Paraguay, entre 1865 et 1870 le Paraguay est en guerre contre le Brésil, l'Argentine et l'Uruguay, c'est la fameuse guerre de la Triple Alliance. Laminés les paraguayens sont contraints, par les occupants de rembourser un max de thune. Pour payer, le gouvernement paraguayen décide de mettre en vente toute les terres du pays. C'est comme ça que des gros capitalistes étrangers vont s'emparer des terres des indigènes. Puis dans les années 1890, des mecs vont découvrir qu'un arbre appelé le "Quebracho" est riche en tanin, une substance chimique qui sert à fabriquer le cuir, et l'exploitation des ressources du Chaco va commencer. Un peu partout des usines à tanin vont voir le jour sur les rives du rio Paraguay afin de transformer le "Quebracho" en tanin, c'est notamment le cas de Puerto Casado. Les nouveaux patrons de la terre ne se sont pas gênés pour abuser de la main d'oeuvre indigène, s'appuyant sur le racisme pour justifier les conditions de travail. Aujourd'hui tout l'enjeu c'est d'essayer de faire entendre des mecs comme René Ramirez pour qu'ils racontent leurs parcours de vie, leurs luttes, leurs projets et qu'on en apprenne d'avantage sur leurs cultures qui sont bien stylées.



René Ramirez lors de l'émission de radio

Laissant l'ambiance paraguayenne de coté pour un mois, notre soif intarissable d'aventure nous a conduit vers des contrés montagneuses peuplées d'adorables Lamas, Alpagas et autres Guanacos sauvages. Ces gentils bestioles sont les symboles de la Bolivie et du Pérou, pays où il fait bon descendre des montagnes en vélo, marcher sur des lacs salés, grimper sur des montagnes, prendre des photos avec des bébés alpagas trop mignons, de nouveaux grimper sur des montagnes pour voir des cités oubliées et de nouveaux prendre des photos avec des lamas, puis descendre dans des mines et ensuite mâcher de la coca, tout en buvant de l'alcool à 90°c. Tout ça sous le regard protecteur de tonton Evo Morales qui est présent partout même où on s'y attend pas, comme en témoigne ce cliché, enfin c'est de la balle.

La Mifa
 
Objectifs:


  • Octobre, de retour à Puerto Casado pour un mois, je dois me socialiser à fond pour recueillir à bloc de témoignage sur les conditions de travail des indigènes. 
  • Fin des cours à la Catolica le 22 novembre. 
  • Passer les fêtes de fin d'année avec les paraguayens. 
  • Début janvier départ pour l'Equateur.  



Kenavo.



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